jeudi 21 janvier 2010

11. J (I).

La bleusaille alla donc au ministère (beaux parquets, nuits de cinq heures, longs entretiens).

Nous formerons un gouvernement équilibré, progressiste et réformiste, comprenant aussi bien des personnalités d'expérience et de courage que de jeunes et brillants militants, forts de leur espérance et de leurs convictions.

La presse ne bougea pas une oreille. Les sondages étaient bons, le gouvernement annonçait, l'opposition bronchait pour la forme : on relayait. C'était en juin. Le ronron politique accompagnait le transistor, l'annonce d'une mort, du nouveau disque de.

Juin tenait-il au vide ou à la joie ? Le nouveau gouvernement ne suscitait rien, sinon la certitude que rien ne se passerait, que les vœux de juillet montreraient un président serein quoique conscient de l'ampleur de sa tâche, que les chiffres seraient bons (un trompe l'œil), le temps réjouissant. Tous, rassurés, se délestaient d'un nom, le sien. Rien ne nous y fit penser. Ce n'était pas un engourdissement mais l'absence repue, la quiétude de l'après-rot.

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