dimanche 5 décembre 2010

227. Wikileaks.

Voilà, le pot-aux-roses est dévoilé. Nous saurons bientôt ce qu'ont dit et fait les grands. Nous connaîtrons les désirs et les mobiles secrets. Quelques princes œuvrent et décident de tout. Ils sont bientôt nus.

Nous lisons ce qui menace le monde et qu'on a caché au monde entier. Nous n'apprenons rien. Ce que nous pensions, ils le pensaient aussi, ils l'écrivaient. Cet homme est faible, cet homme est fou. Et nous sommes déçus. Nous devrions ajouter la lucidité à la déception. Rien n'a été dévoilé parce qu'il n'y a pas de secrets, ou du moins, que ces secrets sont des nombres, des positions sur des cartes.

Nous sommes d'autant plus méfiants. On nous trompe de manière plus sournoise encore. Ces révélations de seconde-main nous laissent présager des secrets plus enfouis, plus anciens et terribles. Nous mesurons ce qu'on nous cache à l'aune de ce qu'on nous a montré. Cherchons plus avant. Cherchons les lignes entre les lignes, les plans derrière les plans. Nous voici dans un bureau, et qui n'est qu'une antichambre. Cherchons la chambre secrète. Nous la trouverons et serons encore déçu. Nous aurons d'autres rideaux à soulever, d'autres bibliothèques à faire pivoter.

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