dimanche 27 juin 2010

101. Ascension (7/*).

Ce qui tient au hasard et qui perdrait à être expliqué, ce que nous nommerons grâce pour plus de commodité, dut intervenir à ce moment : il était militant, la piétaille colleuse, crieuse, les masses enthousiastes qui ne sont jamais consultées, ni sans doute remerciées, et qui s'indemnise en refusant, avec passion, de réfléchir.

On le fit cadre. Il ne savait pas ce qui expliquait cette promotion, mais il apprit ce qu'elle impliquait : il collait moins, mais criait davantage. Surtout, il faisait la claque. Il appelait, organisait. L'ensemble des verres de bière et de jus de fruit, de gâteaux salés, de chaises, de lumières, de tapis, de micros et de journalistes, qui a reçu pour nom logistique, et qui occupait presque tous ses week-end, le bruit et les cris remplaçait maintenant les papiers.

C'était sans doute son dévouement et son intelligence qui payaient – et son étonnante absence de réticence, sa disponibilité, sa bonne volonté : sa certitude d' œuvrer pour le bien.

Il fut vite connu et estimé. Ce fut une grande joie que d'avoir le numéro de téléphone d'un ancien premier ministre, d'un ancien ministre de l'économie et de l'industrie, d'avoir reçu une tape sur l'épaule, un sourire reconnaissant, et surtout, une somme d'amitié qui ne cessait de croître.

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