samedi 3 juillet 2010

104. Marxisons.

A alléger.

[Parlons marxiste.] Je ne voudrais pas dire qu'ils sont écrasés par des structures socio-économiques, impuissants devant des rapports de force qu'ils ne maîtrisent pas. Je ne pense cependant pas qu'ils les maîtrisent, et s'il y a une balance, à mille sur un plateau, ne renversent rien, ni n'équilibrent ce qui n'admet que le mouvement. Supposer qu'ils ne pèsent pas est une erreur.

Voici la comparaison que j'aimerais éviter : peut-on dire que la fièvre modifie la maladie ? Elle en est le signe, et sans doute la conséquence de la maladie, mais n'est-elle que cela ? Corriger les symptômes d'un mal, n'est-ce pas vaincre, pour une bonne part, le mal ? Un mal sans symptômes ni effets est-il un mal ? J'aimerais employer une comparaison moins désagréable : les signes d'une bonne santé, d'une grande joie, du beau temps ne sont-ils que les symptômes de ces bonheurs, ou participent-ils à ce bonheur, ne permettent-ils pas, par leur vertu, d'en être une cause ? [Sourire est la conséquence de la joie, et remplit de joie. La fièvre dit qu'on meurt et tue.]

Habitons-nous un monde de symptômes, sans causes (de causes inconnues, ou qui ne dépendent pas de nous, ou disparues) ou les effets et les raisons se sont-ils mêlés ?

Les hommes politiques (Julien) ne sont pas les seuls signes d'un bonheur ou d'un malheur public (la France a les hommes d'État qu'elle mérite, ce n'est pas vrai) qu'ils sont impuissants à changer. Mais ils ne sont pas Louis XIV ou Napoléon (la nostalgie ni la mélancolie ne seraient justifiées). Ils n'ont cependant pas de position médiane ou modeste. Peut-être est-ce sur l'humeur générale d'un pays, et d'une influence qui agirait sur ambiance, sur un milieu qui peu à peu, de vicié se purifierait, ou foncerait, que leur action porte.

Je crois cependant à l'événement (qui n'est pas plus un miracle ou une surprise qu'une conclusion, qui aurait pu ne pas être). La Bastille fut un événement. La délivrance aussi.

Aucun commentaire: