mardi 1 février 2011

Clan.

Ch. n'était pas seul. Un clan le précédait partout, et restait après lui. Des amis, des alliés, les directeurs et ce qu'un parti compte de trésoriers, de secrétaires, de porte-paroles, volaient, cachaient qu'on volait, niaient qu'on volait, et ne le quittaient pas. Sur les photos, ils posaient la main sur le cœur. Ils chantaient et buvaient et aimaient leur pays, qu'ils confondaient avec leur domaine, comme ils prenaient ses finances et ses caisses pour celles du parti, pour les leurs parfois. Aucune décision n'était prise sans qu'un ami ne l'ait voulu, que Ch. l'ait accepté, qu'un ami ou Ch. n'en profite. Ils étaient l'État. Personne n'aimait davantage le pays, ni ne le célébrait avec plus de ferveur. Un clan, qu'un chef de clan dominait, régnait.

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