Son tableau de la France de 20** était accablant. Personne n'échappait à ses terribles jugements. N'étaient que les médiocres et les ambitieux (lesquels, la plupart du temps, étaient médiocres par ailleurs). Il ne dit pas, comme d'autres, que la femme (la putain) nommée France attendait d'être prise. Elle n'était pas la cocotte, mais la spectatrice qui regardait les cocottes passer. Julien en fut une. Il était nouveau au spectacle de la politique. Il n'était pas ce que la France attendait, mais un nouveau divertissement, avait le charme de l'inédit et les séductions de l'ancien, ou plutôt de ce qui n'a pas d'âge. Il fut de passage (la métaphore nuptiale réapparaissait, mais s'il n'était pas rare de voir un président en vainqueur, du moins en soupirant, Julien jouait encore la nouveauté en se présentant comme cocu, en cocu qui se voulait sublime et qui, comme tout cocu était souffrance, humiliation) et ne fut pas conservé. Ses deux ans lui valurent quelques lignes dans une encyclopédie en vingt volumes, et sans se soucier de gloire, ne désirant que la justice, il y avait là de quoi être mécontent.
lundi 8 mars 2010
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