Au fond qu'il devait atteindre, un grand trou l'avait aspiré. Et il était devenu indifférent aux choses. Il ne leur prêtait plus attention. Il avait voulu se justifier, c'était par esprit de sérieux, parce que seuls les grands problèmes pouvaient le concerner, que rien d'accessoire n'entrait dans sa vie, et la liste des grands problèmes s'épuisait. Il ne se justifiait pas, il n'en voyait pas l'intérêt. Il voulut regretter de ne pas regretter et n'y parvint pas. Joies et malheurs ne le concernaient plus, non qu'il y fût indifférent, mais que rien dans sa vie n'offrait de joies ni de malheurs. L'élégance, le sourire généreux, l'affabilité et le charme de la conversation ne révélaient rien. Il faisait ce qu'il avait fait dix ans durant, indifférent.
mercredi 17 mars 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire