Il n'était qu'intelligent.
Il avait été un brillant dialecticien. Il avait critiqué ses maîtres et une fois la machine mise en marche, jeune aventurier ouvrant boutique, s'était installé, avec élégance, dans le conformisme. Son système réformé tournait, avec une intelligence dont on ne pouvait douter, roulaient huiles et rouages. Il avait pensé une fois dans sa vie, entre vingt-huit et trente ans et s'était contenté, pour le restant d'une vie à écrire, d'être intelligent. Continuons : il avait monté la pente, une fois, avait roulé une vie durant. Il dévidait son système. C'était des livres, des conseils aux puissants, des entretiens renouvelés, son rond de serviette dans chaque matinale, aux spéciales croissance, crise, emploi, chômage.
Il n'avait qu'une idée : la mondialisation heureuse. Son idée triomphait, son idée chantée par toute la terre. Il répétait son idée.
Passons sur mille événements négligeables à ses yeux, et qui eussent dû le contraindre à la nuance. Un revers de main accueillait le tout. La mondialisation heureuse.
La crise faisait trembler le monde, et les maîtres du monde, non point Mainque. Ce que révélait la crise, moins les défauts ou les inconvénients que les vices premiers d'un système, de son système, le capitalisme financier, la dérégulation, le désengagement, et qui aurait dû l'inciter à la modestie ou, plus franchement, au silence, il l'accueillait, encore, d'un revers de main. La mondialisation n'avait pas abouti. Il fallait poursuivre le mouvement, déréguler, ouvrir, vendre. La folie est une forme d'intelligence, dont les seules prémisses, peut-être, sont fausses. Le sol était perdu de vue, depuis longtemps, mais le système tenait. Il ne cessait pas d'être intelligent, il devenait seulement poète.
Répétons-le : il n'entrait pas dans un système de causes. Il n'était qu'un symptôme.
Il avait été un brillant dialecticien. Il avait critiqué ses maîtres et une fois la machine mise en marche, jeune aventurier ouvrant boutique, s'était installé, avec élégance, dans le conformisme. Son système réformé tournait, avec une intelligence dont on ne pouvait douter, roulaient huiles et rouages. Il avait pensé une fois dans sa vie, entre vingt-huit et trente ans et s'était contenté, pour le restant d'une vie à écrire, d'être intelligent. Continuons : il avait monté la pente, une fois, avait roulé une vie durant. Il dévidait son système. C'était des livres, des conseils aux puissants, des entretiens renouvelés, son rond de serviette dans chaque matinale, aux spéciales croissance, crise, emploi, chômage.
Il n'avait qu'une idée : la mondialisation heureuse. Son idée triomphait, son idée chantée par toute la terre. Il répétait son idée.
Passons sur mille événements négligeables à ses yeux, et qui eussent dû le contraindre à la nuance. Un revers de main accueillait le tout. La mondialisation heureuse.
La crise faisait trembler le monde, et les maîtres du monde, non point Mainque. Ce que révélait la crise, moins les défauts ou les inconvénients que les vices premiers d'un système, de son système, le capitalisme financier, la dérégulation, le désengagement, et qui aurait dû l'inciter à la modestie ou, plus franchement, au silence, il l'accueillait, encore, d'un revers de main. La mondialisation n'avait pas abouti. Il fallait poursuivre le mouvement, déréguler, ouvrir, vendre. La folie est une forme d'intelligence, dont les seules prémisses, peut-être, sont fausses. Le sol était perdu de vue, depuis longtemps, mais le système tenait. Il ne cessait pas d'être intelligent, il devenait seulement poète.
Répétons-le : il n'entrait pas dans un système de causes. Il n'était qu'un symptôme.
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