mercredi 3 novembre 2010

211. Se perpétuait.

Le pouvoir se perpétuait en dépit de celui qui l'exerçait, changeait-il de nom, de visage, de boutique ou de goût politique et, en dépit ce qui était proposé ou discuté, œuvrait. Ce n'était pas secrètement, par un complot, par la concertation de quelques uns, mais silencieusement, que les mêmes intérêts étaient préservés, puis servis, qu'en dépit de tout, presque un projet, mais personne ne se réunissait pour décider, une direction que rien ne remettait en cause, qui était d'autant moins critiquée qu'elle apparaissait, dans sa netteté, sa cohérence, à de rares personnes, qui l'approuvaient presque toutes, tandis que les fâcheux, certes écoutés, ne convainquaient pas. Les débats terribles, les accusations terribles, étaient lancés, passaient. Une dynastie passait, un homme, son successeur et en dépit, des haines qui les lièrent vingt ans, tout se poursuivait. Avons-nous prise sur ce qui se poursuit sans avoir décidé, sans être consulté, sans savoir même que cela se poursuit ? Attentats, motions acceptées, assemblées dissoutes et renouvelées... Rien n'était plus stable, plus évident et pourtant difficile à scruter, rien ne changerait.

Aucun commentaire: