lundi 8 novembre 2010

218. Origines.

Allons plus avant. Rien n'annonce la délivrance, nous semble-t-il. Julien n'est pas né, ses parents ne se connaissent pas. Ni celui qui frappe, ni ceux qui mourront, ne sont nés, ce qui suscita le malheur, et les feux, dans la nuit, et la colère ne s'est pas manifesté. Sommes-nous à la nuit des origines, aux fleuves que nous voulons bleus et gris, et montant vers quelle source, les paysages gris et ternes, les plantes qui tombent, les feuilles grandes, malades, les pins premiers, le thé des marais, le ciel noir, qui s'effile ? Nous n'y trouvons plus de serpents. Déjà les bêtes ont disparu, les premières choses à pattes ou nageantes et, maintenant, rien qui remue. L'eau sale ne contient rien. Les fleuves passent, et baissent, suintent à présent, le sol est une paroi. Y trouverons-nous quelque chose ? Des symptômes trouvent-ils là une cause ? Y a-t-il, dans la mer des origines, et dans le désir d'aller plus loin, de quoi étancher notre soif de causes ?

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