Voici l'enfance. Tout s'y joue, dit-t-on. Je ne désire pas savoir d'où vient ce caractère, trouver d'autres raisons que celles qu'il avance ou qu'il refuse, pénétrer ailleurs que dans ses mensonges ou ses hontes et trouver, plus loin, quelle infime chose, pour quelles ondes de choc, tapie, plus profondément déposée, tombée. Nous n'y pénétrerons pas pour y trouver un motif, une violence première, à contempler puis déloger. Nous y trouverions une série de goûts, quelques figures, ce qui a trait au plaisir, à la violence et à la mort.
Ce furent des années bourgeoises et heureuses. Il y eut ce qui compose toute enfance, les soucis matériels peut-être nommés, mais n'existant pas, les disputes et les séparations, rarement la solitude, rarement la faim, la tristesse, des joies et des victoires raisonnables, de bonnes notes. Il y trouva de quoi composer une vie politique ou, plus modestement une vie, avec ses désirs, ses revanches à prendre, sa soif, quelques amertumes qui suscitent l'action sans l'obséder.
Y voyons-nous la délivrance ?
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