lundi 29 novembre 2010

220. Naissance d'un pont.

Il ne savait ce qui relevait des lignes et des plaques, faces, dés, d'autres cubes, par tiges et lacs qui montaient l'enveloppaient et prenaient le nom de fatigue, qui devaient pareillement l'accabler et le ceindre, qu'il goûtait sans pouvoir toutefois supporter, auquel il refusait de s'abandonner, dont la seule jouissance signifierait le sommeil et la fin de toute jouissance. Pareillement, il goûtait au travail accompli en même temps qu'à ses effets et au plaisir d'être rompu et d'avoir fait.

Ces douleurs c'était un pont qu'il fit ce matin même, les cendres et fumées. Ce dos courbé était les vallées qui se creusaient et s'apaisaient, cédaient aux champs, aux betteraves, c'était ses doigts usés et courbés, une nouvelle usine, mille emplois, c'était la migraine et les voiles sorties, vers un monde de caisses et de départs, le ronron des voitures à venir, c'était la main qui soudain s'était levée, contractée, la ronde colonne du cou, la force du cou, cédant, la main qui soudain pend, Julien terrassé, les chiffres du matin.

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