J'aimerais décrire la vie de luxe qu'il connut, que je peux difficilement imaginer. Je conçois qu'il y ait des dorures, les murs pâles, ou crèmes, l'or qui pend, les tableaux Régence, les belles natures, les corbeilles et la soie, les robes et les jupons, les natures mortes, ailleurs le cuir, les meubles qui craquent, brun, acajou, ocre. J'imagine les bureaux et les antichambres. Il connu aussi les couloirs blancs, les murs de papier, les fleurs et les feuilles, les pruniers, les laques noires, la simplicité qui donne une idée de ce que vivent les dieux. Et dans ses déplacements, c'était aussi les perles et les soies, de hautes arcades, les pierres centenaires. J'aimerais savoir si ce luxe le modifia. Son aise bourgeoise ne l'avait cependant pas accoutumé au bois de rose, aux charpentes peintes, aux tapis de fleurs. Pensait-il aux clochetons et serviteurs ? Il les regrettait sans doute, il avait aimait l'assurance d'être délivré enfin des contingences, de la matière même, d'être la seule disponibilité à l'action. Il l'associait cependant à la gloire et l'orgueil, à sa fortune passée qui était désormais liée à sa faute, à ses fatuités, à la délivrance et à la mort.
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