Quelqu'un aura dit « une grande délivrance » : secrétaire d'État aux transports, ministre, Julien, conseiller terne, tout puissant. Si absolus, désastreux de hors-sujet et de beauté, ces mots ne sont pas de journalistes. Un litre de café par soir, cinq soirs, une bibliothèque pleine d'or et de cuir l'expliquent difficilement, et inexpérience, fatuité, précipitation suffisent à peine. Les mots « une grande délivrance » ne sont pas apocryphes. On prononça sans doute « ce sera une grande délivrance » ; « j'offre au monde une grande délivrance », ou « ce qui se perd dans la nuit, c'est une grande délivrance » semblent récrits. Il est très probable que Julien pensa puis dit cette sottise, qu'un micro tendu la recueillit. Je la lus dans la presse du lendemain,
Peu de chose m'ont semblé plus misérables. On l'oublia.
Peu de chose m'ont semblé plus misérables. On l'oublia.
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