mardi 23 février 2010

56. Coupé.

Je le répète, il était honnête. Il ne mentait pas et ne cédait pas au travers de parler et de ne rien dire, sinon que tout allait bien, irait bien (sauf dans le cas où l'ennemi l'emportait : où tout serait incertain et irait plus mal). Ce qui est mesquin lui était étranger. Un revers de main écartait tout.

Donnons raison aux abrutis : en effet, il était dans son monde, coupé du réel.

Ce n'est pas qu'il passait sous de hauts plafonds et s'enfonçait en de beaux fauteuils. Il lisait des rapports, consultait spécialistes et penseurs, s'entretenait avec ses députés, mais il aimait l'harmonie des cadences, même si, toutefois, ou bien (soit que !), à la fois...

Écoutons encore les abrutis : il se prit le réel dans la gueule.

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