Il aurait le pouvoir qu'il convoitait, qui organisait sa vie, non pour en devenir le centre et vers quoi tout converge, non pour l'orienter, mais qui deviendrait sa vie. Détermination, ambition, orgueil, ces mots n'ont plus de sens lorsqu'une vie est un pouvoir à scruter et à saisir, est l'ensemble des marques de ce pouvoir, costumes, bureaux laqués de brun, courbes, hélices dorées, que les mots prononcés ne servent qu'à se rapprocher de lui, que les décisions, projets, annonces ne sont pas ce qu'ils semblent être, choses à faire, à penser, choses bien et bonnes, choses à faire, ni même des promesses qui ne seront pas tenues, mais un signe simple : je disposerai bientôt.
Nous pesons ce qu'il y a de rationnel et d'irrationnel dans la prise du pouvoir, et dans la volonté de se maintenir au pouvoir : désirs tendus, mécanismes pensés cent fois ou, au contraire, les soifs, les faims, y aller, quelles qu'en soient les conséquences, s'oublier, les conséquences ne variant pas : la victoire pour soi.
Nous oublions la grâce : les moments où les forces ne comptent pas, non point annulées, mais suspendues. Les mesurer est inutile. Agir n'est plus permis. Nous sommes impuissants, nous devons attendre. La gravité et l'angoisse ne servent de rien. Agir n'a plus de sens. La pesanteur, pour quelques heures, élève chaque poids.
Alors, il peut croquer un chocolat. Racler le fond d'un pot de confiture. Se montrer gentil et bienveillant. Sans se montrer intéressé, sans la bienveillance qui ne sert que soi. Vraiment, que devient votre mère, une jolie cravate, un autre verre ?
Nous pesons ce qu'il y a de rationnel et d'irrationnel dans la prise du pouvoir, et dans la volonté de se maintenir au pouvoir : désirs tendus, mécanismes pensés cent fois ou, au contraire, les soifs, les faims, y aller, quelles qu'en soient les conséquences, s'oublier, les conséquences ne variant pas : la victoire pour soi.
Nous oublions la grâce : les moments où les forces ne comptent pas, non point annulées, mais suspendues. Les mesurer est inutile. Agir n'est plus permis. Nous sommes impuissants, nous devons attendre. La gravité et l'angoisse ne servent de rien. Agir n'a plus de sens. La pesanteur, pour quelques heures, élève chaque poids.
Alors, il peut croquer un chocolat. Racler le fond d'un pot de confiture. Se montrer gentil et bienveillant. Sans se montrer intéressé, sans la bienveillance qui ne sert que soi. Vraiment, que devient votre mère, une jolie cravate, un autre verre ?
* * *
C'était son heure. Sondages, alliés, grands mouvements d'hommes et d'opinions : il allait l'emporter. Quelle ruse ultime pourrait maintenant l'empêcher ? Il était inquiet.* * *
Après dix ans à n'être pas soi, prêt à se retirer, honoré, il ne lui restait plus rien, n'était plus rien. Voici l'exercice du pouvoir et un homme blême.
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