dimanche 19 septembre 2010

137. Médiocre.

Je regrette l'époque où médiocre était un mot courant. Son usage étant réservé, de nos jours, à une élite cultivée, dire que quelqu'un est médiocre, c'est encore lui donner le charme des choses qui disparaissent, le préserver de sa nullité écrasante. Écrasante même donne de l'importance à un simple raté. Minable, pauvre type ne parviennent pas aussi bien concilier l'accablement et le presque néant.

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Concentrer, simplifier et présenter en une belle phrase ce que nous sommes (ce que nous nous employons à faire chaque jour) est la seule raison qui explique que nous ne cédions pas aux avances de la première fenêtre venue.

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