Je savais ce que disaient quelques notices de dictionnaire, des essais, une biographie qui lui était consacrée et que j'avais trouvée sur un site spécialisé. Son nom apparaissait rarement dans les chroniques politiques. Il valait pour son origine (il était lyonnais), il était parfois une parabole (il y a peu de la gloire à la ruine, nous voyons les superbes passer...). Rarement, il était mentionné pour ce qu'il était, et ce n'était jamais de manière directe. Il n'était pas menacé par le sarcasme, non plus. On savait, les critiques les plus érudits savaient qu'il avait dû démissionner après que des policiers eurent lancé l'assaut qu'il y eût dix morts. Dix morts ne sont jamais anodines. Il surprit toute le monde et désamorça toute polémique en démissionnant immédiatement. D'autres auraient tenu, auraient demandé qu'une enquête soit menée. Était-ce parce que son cas ne pouvait être défendu, ou parce que sa honte emportait tout, il n'avait pas hésité, ou son hésitation n'avait pas duré. Voilà pour les faits.
M. Queuille n'apparaissait pas dans les annuaires et un ami m'avait dit comment le joindre. J'avais appelé, il m'avait répondu. Je ne serais pas capable de reproduire ici les quelques phrases que nous avions alors échangée. Je lui avais exposé brièvement ma situation : étudiant, journaliste politique, projet de livre. Il avait immédiatement accepté et m'avait donné rendez-vous le lundi suivant.
M. Queuille n'apparaissait pas dans les annuaires et un ami m'avait dit comment le joindre. J'avais appelé, il m'avait répondu. Je ne serais pas capable de reproduire ici les quelques phrases que nous avions alors échangée. Je lui avais exposé brièvement ma situation : étudiant, journaliste politique, projet de livre. Il avait immédiatement accepté et m'avait donné rendez-vous le lundi suivant.
1 commentaire:
Arx tarpeia Capitoli proxima.
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