samedi 16 octobre 2010

G.

Que l'alcool pris à huit heures du matin révèle quelque chose : la volonté de s'oublier, goûter le néant qui n'est pas si complet dans le sommeil. Et pourtant, même pour celui-là, qui déteste boire et n'aime pas plus manger, ni personne, ni l'indispensable télévision qui n'offre que son ronron, quand l'occasion, rare, se montre, la vie se montre disponible : il peut baiser et non pas s'oublier dans le rut, mais triompher de se voir enfin vivant et maîtrisant. Il peut aimer l'improbable compliment qui lui sera décerné. Il s'oublie et disparaît, mais n'attend que d'être éveillé.

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