Une question se posait à lui cependant. Devenir adulte ne signifiait pas, pour lui, faire l'épreuve du malheur, de la honte, des explications qui s'ajoutent aux explications, qui nous permettent de nous lever, encore, de la complexité. Il y voyait plutôt une une unité qui n'était pas là, à l'origine, apparaître, vagues et plis, grains paraître aussi, se concentrer, faire cette unité, suaves, se fondre et durcir. Sa bonté, une volonté nouvelle, une utilité, serait retrempées. Ce qui n'avait pas de centre en lui, ce qu'il percevait comme épart, qui n'était pas lui, en quoi il n'aurait pu se reconnaître serait évident. Il serait une lame, la violence ou la miséricorde. Quelques mots, une phrase peut-être rassemblerait ce qui était lui sans doute, mais par intermittences, qu'il ne savait pas s'il devait l'attribuer au hasard ou à sa nature propre, si un mot, une phrase subsumerait ce qui, à perte de vue, était lui, une complexité qu'il trouvait sans valeur, désagréable, à démêler, sans que le désir de le faire soit en lui. Il ne savait pas même s'il existait un projet, et qu'il aurait à trouver, ou si entreprendre ces recherches, la quête même définirait se projet. Surtout, il ignorait s'il avait le courage que toute quête réclame. L'unité viendrait.
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