Ce que nous vivons, les changements que nous connaissons, les modifications peuvent lui être attribués, puisque par lui et par ses gestes, notre pays a changé. Nous notons tout de même que par le monde, ce phénomène existe aussi, et qu'il dépasse largement notre pays. Lui est-il un agent ? N'est-il pas qu'un symptôme ou le levier par lequel des forces qui ne pensent ni ne peuvent être identifiées, qui ne se lient certes pas à des hommes et à des intérêts humains, agissent ? Si ce n'est pas lui, c'eût été un autre. Un autre aurait toujours fait, moins talentueusement, avec plus de lenteur, ce qu'il a fait, à son corps défendant, à mèche lente. Sa personne est la manifestation la plus bruyante, la plus agitée de notre monde, ses complications, rien de plus. Il serait bientôt défait, le monde continuerait, et ceux qui l'attaquaient, qui refusaient de faire ce à quoi il se prêtait si volontiers le feraient quand même. Non que sa marque, à lui, ne puisse désormais être ôtée. Seulement le monde comme il va, par le scrupule, par l'honnêteté et le quant à soi, ne change pas. Le monde pourrait changer (et changerait) mais par d'autres causes que le scrupule. Il n'est pas impossible que la bonne volonté s'unisse à la nécessité. Seulement, encore une fois, nous trouverons des hommes de bonne volonté, et un pouvoir exercé dans la dignité et la mesure. Nous ne trouverons pas un homme qui, par son action, marquerait les institutions et les cœurs. Lui était détestable, d'autres étaient admirables. Sans doute. Condamnons ou louons ce qu'ils dirent, ce qu'ils voulurent. Ôtons-leur toutefois un poids trop lourd pour des hommes. Ils firent, malgré qu'ils en aient, ce que des forces permirent qu'ils firent. D'autres forces agiraient et changeraient. Espérons seulement que des hommes bons seront chargés de faire ce qu'ils n'ont pas décidé.
mercredi 20 octobre 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire